Les épreuves écrites

Les épreuves de chimie

Ce que problème et composition ont en commun

Par leur durée, composition et problème permettent d’abord d’évaluer la maîtrise du champ disciplinaire de la chimie par les candidats. Il s’agit en particulier d’évaluer l’appropriation satisfaisante du socle fondamental qui doit être acquis en chimie à un bon niveau de Licence.

Au-delà de mettre en confiance les candidats, les deux épreuves comportent ainsi de nombreuses questions simples qui sont destinées à aborder les différents domaines de la discipline ; elles doivent donner lieu à des réponses claires et concises. Ces épreuves comportent par ailleurs des questions plus complexes nécessitant l’intégration de différents concepts et des réponses élaborées pour analyser et interpréter des données expérimentales, proposer et exploiter des modèles théoriques.

Le candidat est donc évalué dans ces deux épreuves sur une grande variété de capacités associées à la pratique de démarches scientifiques, par la diversité des situations proposées et avec des documents de natures différentes (textes, graphes, schémas, représentations symboliques, photographies, etc).

Les spécificités de la composition

De façon spécifique, cette épreuve s’attache en priorité à évaluer chez les candidat(e)s leur niveau de maîtrise des connaissances et des savoir-faire développés jusqu’au niveau L3. Il s'agit, dans cette épreuve, de s'assurer d’une maîtrise des fondamentaux de la discipline et en particulier d’un recul suffisant par rapport aux enseignements reçus permettant une appropriation et une restitution claires et rigoureuses, dans un contexte pas forcément très original.

La composition contient une proportion de questions simples plus importante que le problème. Le candidat restitue et mobilise des connaissances (notions et modèles scientifiques) et des savoir-faire (procédures, méthodes, raisonnement, argumentation) pour montrer sa maîtrise de la pratique de la démarche scientifique, sa culture scientifique, et résoudre les questions posées. Il doit être en mesure de discuter de l’intérêt et de la pertinence d'un modèle, et de questionner les hypothèses sur lesquelles il repose (Pourquoi sont-elles nécessaires ? Quelles en sont les limites ?). Il doit aussi maîtriser les fondements théoriques des activités expérimentales classiques de la chimie, leurs protocoles ou leurs mises en œuvre.

La composition comporte par ailleurs des questions portant sur l’analyse et l’interprétation de données exploitant des méthodes et techniques classiquement abordées jusqu’au niveau L3. Il s’agit d’y mettre en place des raisonnements rigoureux dans le cadre d’un développement concis qui donne de la place au qualitatif et aux ordres de grandeurs.

Les spécificités du problème

Le problème doit permettre d'évaluer la capacité des candidats à mobiliser leur socle fondamental de formation pour s’approprier des concepts, des méthodes et des systèmes nouveaux. L’énoncé du problème peut introduire de façon progressive des raisonnements, connaissances, ou savoir-faire inédits qui permettent d’aborder les travaux de recherche les plus récents. Des annexes de cours peuvent être fournies afin de faciliter l’appropriation des éléments les moins « classiques » de l’énoncé du problème.

Les questions du problème nécessitent généralement une autonomie et une prise d’initiatives plus importantes que dans la composition. Il peut s'agir par exemple d'élaborer des modèles, de confronter les prédictions du modèle à des résultats expérimentaux, qui la plupart du temps ne sont pas issus d’expériences ou de manipulations « classiques », comme cela peut être le cas dans la composition.

La composition de physique

Le sujet de la composition de physique est conçu pour aborder de nombreux champs de la physique et pour être en cohérence avec l’évolution des programmes de physique-chimie du segment bac–3, bac+2 et des pratiques pédagogiques. Ainsi, il propose :

  • une progressivité avec des questions de difficultés croissantes ;

  • une évaluation de nombreuses compétences, notamment celles relatives à la pratique de démarches scientifiques : il ne s’agit pas seulement de rappeler ses connaissances ou d’effectuer les calculs demandés, mais aussi de s’appuyer sur des documents pour répondre à un questionnement très diversifié recherchant la maîtrise de capacités associées à différentes tâches ;

  • une confrontation à de nombreux registres, pas uniquement le calcul littéral, mais aussi le langage « naturel », les graphiques, les schémas, les photos, les tableaux de valeurs, ceci afin de vérifier que le candidat est à l’aise avec ces différents moyens de communication de la science ;

  • une évaluation des capacités des candidats à développer une réflexion scientifique évoluée et autonome grâce à des questions complexes, qui demandent de prendre des initiatives et d’élaborer une stratégie sans être guidé pas à pas. Ceci est notamment présent dans les activités de type résolution de problème proposées désormais dans le cycle terminal et en CPGE ;

  • une restitution de ce que le candidat a compris du dispositif, des modèles utilisés, etc, sur le mode d’une synthèse pour tester l’appropriation scientifique